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Un peu d'histoire

Le temple Rokkakudo, situé au centre de Kyoto, fut fondé par le prince Shotoku au VIIe siècle. Berceau de l'ikebana, il abrite, jusqu'à ce jour, la longue lignée de moines bouddhistes de la famille IKENOBO qui en perpétuent la tradition.

Omo-no-Imoko, émissaire du prince Shotoku, ramène de Chine la pratique des moines chinois des offrandes florales en hommage au bouddha. Chargé par le prince de développer l'ikebana, il s'établit au temple Rokkakudo et prit le nom de Senmu IKENOBO (la hutte « bo » près de l'étang « ike » là où se baignait le prince Shotoku) et sera le premier de cette prestigieuse lignée des moines bouddhistes et artistes.

Au temple Rokkakudo, des arrangements floraux continuent d'être offerts à Noirin Kannon, la Déese de la Grâce, depuis ces temps lointains. Toutefois, la mise par écrit d'une codification formelle des règles et l'édition de recueils de bonne pratique ne se feront qu'en 1462 sous la direction de Senkei IKENOBO. «Hekizan Nichiriju», une chronique d'un moine du temple Tofukuji, est le premier témoignage de l'évolution de l'ikebana, depuis la simple composition verticale « tatehana » jusqu'aux arrangements aux éléments bien définis « yakueda » dont les significations existent encore aujourd'hui.

En 2012, l'ikebana a célébré un événement remarquable de son histoire : la commémoration du cinq cent cinquantième anniversaire de la première source écrite de l' IKEBANA IKENOBO.

Sous la direction du Grand Maître héréditaire, Sen'eï IKENOBO, quarante-cinquième du nom, l'école IKENOBO s'est maintenue au rang de la plus grande et de la plus prestigieuse des écoles d'ikebana du Japon. Avec ses nombreux chapitres à travers le monde, elle est aussi l'une des plus populaires.

Aujourd'hui, l'ikebana, qui n'est plus restreint aux autels des temples bouddhistes, trouve sa place comme forme d'expression artistique, en privé comme en public.