Rikka Shofutai, l’une des premières formes de composition d’ikebana, a atteint son apogée au cours du 17ème siècle sous lemoto (directeur) Ikenobo Senko II. De Rikka ont émergè tous les autres styles d’ikenobo pratiqués aujourd’hui.
Composition complexe composée de 9 yakueda (éléments), le Rikka Shofutai dépeint la magnificence de la nature et ses maginifiques paysages. Les montagnes et les sommets, proches et lointains, ainsi que les vallées, les ruisseaux de montagne en cascade sont représentés symboliquement et harmonieusement dans la composition.
Rikka Shimputai, conçu en 1997 par Sen’eï Ikenobo, 45e Grand Maître héréditaire (iemoto) et actuel directeur de la Société des Arts Floraux Ikenobo, grâce à ses concepts modernes, encourage la créativité et offre également aux ikebanistes une liberté artistique sans limite.
Le style traditionnel Shoka Shofutai, apparu au cours du XVIIe siècle, met en valeur le Shussho, la beauté intrinsèque des fleurs et des plantes. Composé de trois éléments, Shin, Soe et Tai, ce style est une représentation harmonieuse et élégante de la façon dont poussent les plantes dans la nature. Trois variations sont aujourd’hui couramment pratiquées : Isshuike ( 1 élément), Nishuike (2 éléments) et Sanshuike (3 éléments).
Shoka Simputai, une forme moderne du Shoka, a été conçu en 1977 par Sen’eï Ikenobo, l’actuel Grand Maître, pour donner aux ikebanistes une plus grande liberté dans l’expression artistique. Une composition harmonieuse et élégante est atteinte grâce à un subtil équilibre entre Shu, l’élément principal et Yo, l’élément secondaire. Si nécessaire, un troisième élément, Ashirai, est ajouté, touche finale pour rehausser plus encore le rapport entre Shu et Yo.
Le style Jiyuka (Style Libre) favorise une expression artistique contemporaine. Les deux styles, le Naturaliste et l’Abstrait, différent dans leur façon d’utiliser et de représenter les fleurs et les plantes dans les compositions.
Là où le premier souligne la beauté naturelle du matériel floral, l’autre traite les fleurs et les feuilles comme des motifs. Des éléments non végétaux peuvent aussi entrer dans les compositions abstraites. Des compositions du Jiyuka Naturaliste, exécutées avec spontanéité et sans faire de manières, se dégage un agréable sentiment de légèreté et de naturel.
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